6- Une lecture politique des best-sellers des romancières iraniennes | L'Iran, déçu mais debout | RoohSavar
Selon M.H Shahsavari, la littérature féminine de l’Iran contient un message politique. Un message selon lequel le pouvoir politique continue son chemin sans une véritable volonté de changement.
Mohammad Hassan Shahsavari s’inscrit dans l’école des auteurs-journalistes qui a émergé dans l’Iran post-guerre Iran-Irak des années 1990. Il représente une partie des jeunes écrivains de l’époque de son pays, dite réformiste, engagée dans la critique des dirigeants, activiste pro démocratie et pacifique, tout en restant fidèle aux promesses des réformes politiques de la République islamique d’Iran. Durant ces quinze dernières années, Shahsavari a accompagné dans ses ateliers un certain nombre de jeunes écrivains notamment des autrices. Beaucoup entre elles sont devenues à leur tour des écrivaines à grand succès dans le pays, comme Sara Salar, Ayda Moradi Ahani, Zahra Abdi et Nasim Marashi. Voici son article qui m’a confié en 2019.
En tant qu’un homme, lorsque j’ai lu les dix romans les plus vendus écrits par des femmes étant également primés par les prix littéraires durant ces dernières années, je me suis dit sans étonnement : “oh, tout est à propos des pères”. Mais après plusieurs jours de réflexion et de relecture, je suis arrivé à une autre conclusion : Oh !! Tout est à propos du pouvoir politique. Et plus précisément, à propos du lien entre le bonheur et le pouvoir politique.”
À titre d’exemple, je vous expose ici huit romans, notamment “L’automne est la dernière saison de l’année” de Nasim Marash, “Un guide pour mourir avec les plantes médicinales” de Atieh Attarzadeh et “Sans fin” de Zahra Abdi et cinq autres.